Grand prix de Montréal
Est-il un oxymore de dire qu’un rédacteur automobile n’est pas fou de la Formule 1? C’est bel et bien le cas de l’auteur de ces lignes. Pour dire vrai, je n’ai jamais eu de réel penchant particulier pour le sport automobile en général, à l’exception des courses de rally. En revanche, je reconnais mon admiration pour les coureurs automobiles de tout acabit, leur endurance, leur courage et surtout leurs capacités mentales pour s’aventurer sur le circuit. Mais dans l’ensemble, le sport automobile ne m’attire pas plus qu’il ne faut.
Jockeys des temps modernes
De tous temps, l’automobile fut pour moi une passion digne d’Épicure, sorte d’art de vivre, un art tout court. Au fil des ans, ma vision a pris de l’amplitude, m’amenant à m’intéresser aux technologies, à la mécanique et aux aspects sociologiques et philosophiques de l’automobile. Pour moi, le sport automobile fait partie d’une catégorie à part, quelque chose qui se rapproche davantage du rodéo que de l’automobile en tant que tel. Je suis manifestement ce qu’on appelle « un gars de char », mais je ne suis ni un fan de la F1 ni du Nascar ou de l’Indy 500. En revanche je reconnais l’importance du sport automobile pour le développement des technologies et des innovations de sécurité. Au reste, il y a les pilotes, qu’on appelle les coureurs, véritables jockeys des temps modernes, qui usent de dextérité et de précision pour piloter ces engins. Je le répète, le talent de ces coureurs me laisse pantois.
Montréal au galop
Qu’à cela ne tienne, j’ai gambadé toute la fin de semaine dans les rues du centre-ville et du Vieux-Montréal, à la recherche de sensations nouvelles et autres extravagances mécaniques. Mes promenades m’ont permis de saisir l’effervescence extraordinaire provoquée par le Grand Prix. Tous les amateurs venus d’ailleurs pour voir la F1 à Montréal, ces mêmes amateurs qui circulaient bruyamment dans nos rues au volant de leurs Lamborghini Huracan, Ferrari 488 ou Porsche 911 GT3, m’ont donné l’impression, le temps d’un week-end caniculaire endiablé, que j’étais un touriste dans ma propre ville. Et ça, c’est très bien. (ci-contre quelques photos prises avec mon téléphone)
De la soif animale
Il y aurait beaucoup à écrire sur les effets fastes et néfastes de la F1 dans la ville. Des considérations sociologiques, féministes, humanistes et environnementales surgiraient sans ambages. Au reste, le temps que dure l’événement, j’invite tout un chacun à apprécier la clameur momentanée de ces heures tapageuses, succédané d’une soif animale dont l’opacité n’a d’égal que son ostentation.
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